La splendeur de la civilisation islamique venait du renouveau de la culture iranienne sous l’influence des enseignements coraniques

7:35 - December 29, 2021
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Téhéran(IQNA)-A l’occasion des célébrations culturelles marquant la journée de Rudaki, père de la poésie persane, nous avons assisté le 25 décembre, à une conférence en compagnie de notre enseignant M. Ismail Urdugani, au siège de Talar Vahdat.

La conférence a été organisée avec la participation de plusieurs responsables iraniens, dont le ministre de la culture et de l’orientation islamique, Mohammad Mahdi Esma’ili, le directeur de l’Institut culturel de l’ECO, Sarvar Bakhti, et le chef de l’organisation afghane des élites, Hesamoddin Taleghani.

Dans cette optique, après une introduction, le ministre iranien de la culture et de l’orientation islamique a lancé son discours en mettant en exergue l’élément primordial de la culture iranienne, « la langue persane » : « La langue est le plus important élément de l’identité nationale… La langue persane bénéficie d’une telle cohérence avec l’histoire de la culture et de l’art iraniens que tout le monde la considère comme langue officielle. »

« Les troisième, quatrième et cinquième siècles (de l’hégire) constituent l’apogée de la civilisation islamique et cette splendeur vient du renouveau de la culture iranienne et du persan sous l’influence des enseignements islamiques et coraniques », a-t-il ajouté.

Le ministre iranien de la culture a souligné : « Nous sommes témoins aujourd’hui de la présence de la langue persane vivante en Iran, au Tadjikistan, en Afghanistan et en Inde. Le persan a maintenu sa grandeur et cet immense héritage doit sa vitalité aux grands hommes comme Rudaki. »

Ensuite, il découle sur la littérature pertinente que le poète Rudaki a instauré depuis des siècles jusqu’à nos jours, ce qui permet de dire que les poèmes qu’il a laissés derrière lui survit toujours.

Pour sa part, le directeur de l’Institut culturel de l’ECO, Sarvar Bakhti a indiqué : « La poésie de Rudaki reflète le message de la poésie persane. Rudaki n’était pas seulement le poète de l’époque samanide, mais un maître sage, un interprète et un musicien. La littérature persane doit son épanouissement, pendant le règne des Samanide, à Rudaki, qui a joué un rôle essentiel dans la formation des hommes de lettre de son époque. »

Au plan politique on retient qu’une diplomatie politique sans la diplomatie culturelle reste nulle et faible. Sur ce point, Dr. Nader Karimian, chercheur iranien a expliqué que Rudaki était une référence qui a mis en valeur la langue persane sur tous les plans que ça soit culturel, économique et politique.

« Commémorer Rudaki est non seulement mettre en valeur la langue et la littérature persanes, mais également l’éthique et la sagesse iraniennes… Dans ces événements nous devons chercher une diplomatie culturelle. Les sociétés d’aujourd’hui ont besoin des enseignements de Rudaki », a souligné M. Karimian.

Le directeur de l’organisation afghane des élites, M. Hesamoddin Taleghani a considéré Rudaki comme le père du persan et le maître de tous les poètes, mettant l’accent sur la haute dimension qu’occupe le poète Rudaki.

Il a ajouté aussi que c’est à cause de Rudaki que l’Iran, l’Afghanistan et le Tadjikistan ont conservé l’héritage de l’islam, qui est un symbole dynamique au cours des derniers siècles.

Le programme de la journée de Rudaki s’est poursuivi par la représentation de différents chants folkloriques de l’Iran, de l’Afghanistan et du Tadjikistan. Ca fut un honneur d’avoir assisté à cette cérémonie. Ça nous a appris à reconnaître les uns les autres et d’aboutir à un message culturel.

Mohamed SADISS, étudiant à l'Université Internationale des Ahl-el-Bayt (as)

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