33 ans de spectacle avec 10 millions de spectateurs !
Achoura constitue une partie fondamentale de la culture et de l'art iraniens, et un potentiel important dans le domaine théâtral.
Achoura et l'Imam Hussain (as) ont maintenu leur place élevée en tant que symboles de l'identité chiite, dans le texte et l'essence de la vie musulmane, et dans les croyances du peuple.
Dans les 44 ans d'histoire de la Révolution islamique, le drame religieux a trouvé une profondeur et une vitalité particulières, et détient le record de la plus longue performance et du plus grand nombre de téléspectateurs.
Le spectacle « Khorshid Karavan » est un spectacle sur Achoura, produit et mis en scène pendant plus de trois décennies, grâce aux efforts de différentes générations, en particulier pendant les mois de Muharram et Safar.
La première année de représentation de cette œuvre (1369), de nombreux artistes de l'époque ont critiqué cette œuvre théâtrale et ses artistes, mais ce groupe d’étudiants avait deux objectifs importants, briser la structure conventionnelle de production des œuvres théâtrales, qui à l'époque était plus spécifique aux œuvres occidentales, et encourager la participation du public.
En 1371, certains acteurs de théâtre bien connus et professionnels, ont rejoint l’équipe de « Khorshid Karavan » (Le soleil de la caravane) et lui ont donné un aspect plus professionnel. Parmi les acteurs professionnels de cette époque, on peut citer Anoushirvan Arjmand et Karamat Roudsaz.
Après la révolution islamique, le premier spectacle qui a ouvert les salles de théâtre au grand public, a été cette pièce de théâtre sur l’histoire d’Hazrat Aba Abdullah al-Hussein (as).
Ce spectacle racontait une histoire dont le narrateur n'était pas un musulman mais un moine chrétien qui finit par se tourner vers l'Islam.
« Khorshid Karavan » a été présenté dans de nombreuses provinces et villes iraniennes, entre 1371 et 1377.
Masafir Astane, qui dirigeait le groupe de « Khorshid Karavan » en 1369, ouvrit une nouvelle voie dans la production et la présentation d'œuvres théâtrales centrées sur l'histoire d'Achoura, dans l'histoire du théâtre iranien, et fut le metteur en scène jusqu'en 1387. Plus tard, ce fut le tour de Mahmoud Farhang, un artiste qui travaille depuis plusieurs années, comme directeur du bureau du théâtre religieux, au ministère de la Culture et de l'Orientation islamique.
Au cours de ses 33 années de performances, « Khorshid Karavan » a pu présenter l'un des épisodes historiques les plus fascinants et en même temps les plus tristes de l’histoire de l’islam.
